Les Étincelles sont pour ceux qui en ont assez. Assez de la masse qui singe le véritable universel, le difficile universel, parfois trahi lui-même par ceux-là qui devraient en porter le souci, d'autant qu'ils en portent le nom. Car ce monde entier qui cherche à tâtons sous le couvre-feu officiel qu'on lui impose, qu'on lui fabrique à grand frais, n'a pas grand-chose à attendre de ceux qui, jusque dans le sein de l'Église, exercent à leur tour un couvre-feu, obnubilés qu'ils sont par l'entretien jaloux d'un simple feu domestique, lequel laisse dans une pénétrante obscurité ceux qui sont étrangers à son cercle. Et néanmoins, dans l'immense changement « climatique » que nous traversons et qui fait littéralement fondre les structures concrètes aussi bien que mentales d'une civilisation (dont il est plus exact de dire que l'Église en fut un « ordre » plutôt que le christianisme en fut l'âme), les crispations sont inutiles et les sédentarités dérisoires : tout, du christianisme, est à redire, à revivre autrement, à redécouvrir, sinon à découvrir tout à fait.
Détails du livre
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Éditeur
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Texte original
Oui -
Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
280 -
Thème
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Collection
À propos de l'auteur
François Cassingena-Trévedy
Le père François Cassingena-Trévedy, est né à Rome le 28 novembre 1959. Elève de l'École Normale Supérieure (rue d'Ulm), il est entré dans la vie monastique en 1980 à l'abbaye Saint-Martin de Ligugé. Il collabore aux éditions des Sources Chrétiennes pour la traduction des hymnes syriaques d'Éphrem de Nisibe (306-373), mais étend son champ de recherche universitaire à l'ensemble du domaine patristique dans son lien particulier avec la liturgie. Il enseigne à l'Institut supérieur de liturgie (Institut Catholique de Paris). Écrivain, il a publié, aux éditions Ad Solem, plusieurs ouvrages aux confins de la poésie, de la philosophie, de la théologie, de la spiritualité et de la musicologie.